Le moment Tosquelles

Le 23 Mars 2020

Par Pierre Delion

Vincent Magos me suggĂšre un petit texte en rĂ©fĂ©rence Ă  François Tosquelles en cette pĂ©riode de confinement guerrier dĂ©ployĂ© contre le « virus de la couronne Â» dans la plupart de nos pays dits civilisĂ©s. Pourquoi pas ?, car Tosquelles en connaissait un rayon cĂŽtĂ© guerre ! DĂšs le dĂ©but de la guerre civile espagnole, nommĂ© responsable du service de psychiatrie des armĂ©es rĂ©publicaines, il propose d’organiser des antennes tout prĂšs du front pour permettre de traiter les pathologies psychiatriques en situation. Il invente des groupes de paroles, il fait appel Ă  des civils pour l’aider Ă  soigner les dĂ©compensations psychiatriques des soldats, il soutient le moral des troupes et des gradĂ©s tout prĂšs du lieu des combats. ArrivĂ© en France en 1939 juste aprĂšs la dĂ©faite des rĂ©publicains espagnols, enfermĂ© dans le camp des rĂ©fugiĂ©s de Septfonds prĂšs de Montauban, il organise un petit service de psychiatrie pour traiter les personnes qui dĂ©compensent. Quelques mois plus tard, il arrive Ă  Saint Alban en janvier 1940, et malgrĂ© la guerre, il met au travail tout l’hĂŽpital pour aboutir Ă  ce qui deviendra la « psychothĂ©rapie institutionnelle Â», puis dĂ©but 1942, lorsque BonnafĂ© est nommĂ© mĂ©decin directeur de l’hĂŽpital, il pose avec lui les bases de ce qui allait devenir la plus grande invention de la psychiatrie du vingtiĂšme siĂšcle, la psychiatrie de secteur. Tosquelles est donc, de ce point de vue, un psychiatre qui a su, mĂȘme en temps de guerre, inventer, crĂ©er, penser avec les autres, de nouvelles formes de soins psychiatriques. Comme Bion, Ă  la mĂȘme Ă©poque et sous d’autres cieux, il a su « surfer Â» sur une pĂ©riode de conflits majeurs pour repenser la psychopathologie, et notamment en faisant appel Ă  sa composante groupale, collective et sociĂ©tale. C’est peu dire que Tosquelles nous aide Ă  penser la psychiatrie comme une discipline mĂ©dicale intrinsĂšquement liĂ©e avec le social, et qu’il a su comprendre que la guerre, malgrĂ© tous les malheurs qu’elle engendre, pouvait en devenir un rĂ©vĂ©lateur puissant.

De tels exemples humains nous donnent Ă  rĂ©flĂ©chir, mĂȘme si le terme de guerre est ici employĂ© dans un sens diffĂ©rent. Car si c’est bien d’une guerre dont il s’agit, c’est une guerre biologique dĂ©clarĂ©e par les virus (les viri ?) aux hommes et aux animaux, probablement sans intention de nuire, mais peut-ĂȘtre sous l’implacable nĂ©cessitĂ© de dĂ©terminants « naturels Â», parmi lesquels les attaques suicidaires et inconscientes contre notre vaisseau Terre, contre notre Ă©cosystĂšme, contre notre milieu de vie, seraient une « cause Â» de dĂ©clenchement possible. Alors, au-delĂ  des mesures prises pour lutter « ici et maintenant Â» contre le virus et ses ravages, faut-il rĂ©flĂ©chir dĂšs Ă  prĂ©sent sur les mesures Ă  prendre au sortir d’une crise aux contours nouveaux, qui met en jeu l’ensemble de nos existences.

Tout d’abord, les multiples tĂ©moignages de reconnaissance Ă©mis par les populations Ă  l’adresse de ses soignants viennent souligner la grandeur de leurs mĂ©tiers mais aussi les risques qu’ils prennent Ă  les exercer. Cette reconnaissance va au professeur d’infectiologie comme aux infirmiĂšres en passant par les aides-soignants, les internes, les auxiliaires de vie, les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes et tous ceux qui concourent peu ou prou Ă  cette chaĂźne de solidaritĂ© extraordinaire. Mais faut-il rappeler que ce corps mĂ©dical (toutes professions comprises) envoie de signaux de dĂ©tresse de plus en plus pressants aux pouvoirs politiques depuis des lustres pour attirer leur attention sur le fait que considĂ©rer les services publics de santĂ© comme une variable d’ajustement aux calculs sordides des boursicoteurs est un vrai scandale humain pour lequel il faudra rendre des comptes un jour aux citoyens. Sarkozy, Hollande et Macron ont entonnĂ© les mĂȘmes partitions Ă  ce sujet, et sauf si ce dernier fait machine arriĂšre, ce qu’il s’est engagĂ© Ă  faire dĂšs la sortie de la crise, nous pourrons les considĂ©rer responsables, parmi beaucoup d’autres, de politiques dĂ©magogiques Ă  courtes vues, sinon d’une absence de courage devant l’évidence d’un nombre incalculable de morts annoncĂ©es. Il Ă©tait devenu banal de considĂ©rer que les mĂ©decins et leurs Ă©quipes, en rĂ©clamant des moyens supplĂ©mentaires pour soigner les patients rĂ©els, et prĂ©voir les soins en cas de crises, Ă©taient vraiment des sales gosses irresponsables qu’il fallait laisser hurler sans broncher pour ne pas les braquer, et une fois leurs colĂšres passĂ©es, continuer Ă  diminuer les budgets de santĂ© sans barguigner. D’ailleurs les causes de ces plaintes Ă©taient toutes dues Ă  la mauvaise organisation des services et Ă  l’incompĂ©tence des mĂ©decins dans ces domaines connexes. Il suffisait de leur faire avaler la pilule du « new managment Â» pour qu’ils cessent leurs enfantillages, et on allait voir ce qu’on allait voir en matiĂšre de rĂ©ductions d’impĂŽts (surtout pour les riches). Bref, toute cette attitude mĂ©prisante envers les mĂ©decins et leurs Ă©quipes avait conduit une bonne part de la sociĂ©tĂ© Ă  adopter cette attitude disqualifiante vis-Ă -vis d’eux, et Ă  les considĂ©rer dĂ©sormais comme une donnĂ©e pĂ©riphĂ©rique dans les grands enjeux sociĂ©taux. Je vois dans les applaudissements de 20h actuels une sorte de rite de dĂ©culpabilisation vis-Ă -vis des soignants qui jusqu’à mi-mars, n’étaient pas pris suffisamment au sĂ©rieux.

Il va donc falloir rĂ©flĂ©chir « pour de bon Â» au soir de cette pĂ©riode noire, et entreprendre ce partage nĂ©cessaire dans la conduite des affaires du monde : les personnes et les choses ne sont pas rĂ©ductibles les unes aux autres. Tout ce qui concerne les choses peut continuer Ă  faire l’objet de calculs (au sens de la mathĂ©matique et au sens de la ruse) pour lesquels le capitalisme semble avoir pris le pouvoir sans partage sur le bon sens commun. Mais nous verrons que l’écosystĂšme demandera Ă  son tour des comptes sur cette option trĂšs rapidement. En revanche, tout ce qui concerne les personnes doit dĂ©sormais faire l’objet d’une autre orientation politique que les grandes crises passĂ©es ont mise en Ă©vidence Ă  leur tour. L’exemple de la politique solidaire dĂ©cidĂ©e dans l’immĂ©diate aprĂšs guerre 39-45 est sans doute le plus probant de tous. Il est important de rappeler que dans cet esprit de solidaritĂ© dĂ©veloppĂ© au cours de la RĂ©sistance, la notion de service public a pris tout son sens. Et les grandes rĂ©formes d’aprĂšs guerre ont eu un impact formidable sur l’évolution de nos sociĂ©tĂ©s. La santĂ© a pu bĂ©nĂ©ficier Ă  tous de façon plus juste, mĂȘme si des disparitĂ©s sont Ă  regretter encore. Les transports se sont dĂ©mocratisĂ©s, et la culture, le sport, les loisirs, l’information,
 ont suivi cette « voie de la LibertĂ© Â». Si la dĂ©mocratie a pu se dĂ©velopper, c’est en appui sur toutes ces avancĂ©es remarquables facilitĂ©es pendant la deuxiĂšme moitiĂ© du vingtiĂšme siĂšcle. Mais avec la catastrophe climatique annoncĂ©e suscitant les moqueries de trop nombreux dĂ©cideurs, avec le capitalisme ensauvagĂ© dominant le monde sans contre-pouvoirs, avec l’expansion des egos surdimensionnĂ©s de nos dirigeants conduisant Ă  une « rĂ©publique des faux-selfs Â», avec l’augmentation obscĂšne de l’écart entre riches et pauvres, la donne a changĂ©, et tout ce qui faisait l’humanitĂ© de nos systĂšme sociĂ©taux s’est progressivement dissout dans la seule culture marchande et financiĂšre, sans respect pour l’homme et pour la « nature Â». On a cru que le budget d’un hĂŽpital pouvait ĂȘtre rĂ©duit Ă  celui d’une entreprise industrielle. On a cru qu’en augmentant les cadences de travail des juges et des enseignants on allait pouvoir Ă©conomiser les postes de fonctionnaires. On a cru qu’en privatisant la poste, l’électricitĂ© et les transports publics, on allait assister Ă  des diminutions de coĂ»ts pour les usagers. Que nenni ! tout cela n’a abouti qu’à un seul rĂ©sultat, l’envolĂ©e des bourses mondiales, au seul profit des actionnaires
 jusqu’à la plongĂ©e soudaine due au virus de la couronne !

Il est intĂ©ressant de se poser la question de savoir comment notre sociĂ©tĂ© peut trouver aujourd’hui d’autres rĂ©ponses que le seul Ă©talon du dollar ou celui de l’or pour Ă©valuer le travail humain.

En ce qui concerne tous les mĂ©tiers de la relation humaine, dont les soignants sont redevenus en quelques jours le modĂšle de rĂ©fĂ©rence, il est nĂ©cessaire de repenser d’autres paradigmes pour leur fonctionnement. Le sens du mĂ©tier que l’on exerce ne peut ĂȘtre imposĂ© par un pouvoir extĂ©rieur. Il doit ĂȘtre autogĂ©rĂ© par ceux qui l’exercent dans le cadre de contraintes de rĂ©alitĂ© partagĂ©es (vous disposez de tant de budget pour rĂ©aliser tels et tels objectifs. Organisez vous pour y parvenir) en lien avec les publics qui leur demandent des services. Si tous ces mĂ©tiers de la relation pouvaient Ă  nouveau sentir que l’Etat et la population leur font confiance pour atteindre les objectifs souhaitables et dĂ©mocratiquement dĂ©cidĂ©s, sans constater qu’une dĂ©fiance « organique Â» oblige les reprĂ©sentants du peuple Ă  leur imposer des systĂšmes technobureaucratiques de contrĂŽle dignes des pires staliniens zĂ©lĂ©s, et dont la rĂ©alitĂ© rĂ©cente a montrĂ© que les dĂ©cisions concernant les mĂ©tiers en questions n’ont pas Ă©tĂ© prises par les « hommes de l’art Â» mais bien par ceux qui se sont octroyĂ©s le pouvoir « managerial Â». La logique qui prĂ©side Ă  de tels errements repose, de mon point de vue, sur une conception du travail a priori, elle-mĂȘme conditionnĂ©e fortement par la question des gains gĂ©nĂ©rĂ©s par cette logique implacable. Disposer de tant de centaines de millions de masques pour prĂ©venir une pandĂ©mie lorsqu’elle surviendra relĂšve d’une politique de santĂ© qui met l’accent sur la prĂ©vention des risques en investissant dans des outils nĂ©cessaires lors de la survenue de la catastrophe. Et lors de la survenue de ladite pandĂ©mie, les masques sont disponibles et rapidement acheminĂ©s sur les lieux qui en ont vitalement besoin. A priori, des responsables enthousiasmĂ©s par la pensĂ©e technobureaucratique ont pensĂ© que ce poste budgĂ©taire pouvait faire l’objet d’économies en utilisant les statistiques et les calculs de probabilitĂ©s pour justifier leur dĂ©cision en toute logique. Malheureusement, si les statistiques renseignent les scientifiques sur la tendance dominante probable de la rĂ©solution d’un problĂšme complexe, elle n’indique en aucune façon que cette tendance deviendra rĂ©alitĂ©. La logique qui devrait prĂ©valoir dans les organisations humaines se situe au contraire dans une rĂ©flexion a posteriori. Au vu des derniĂšres pandĂ©mies traversĂ©es, l’Etat, dans une rĂ©flexion a postĂ©riori guidant ses prises de dĂ©cisions, doit prĂ©voir la constitution d’un stock suffisant de masques pour les rendre disponibles dĂšs que le besoin s’en fait sentir. Les politiques de santĂ© des derniĂšres dĂ©cennies ont consistĂ© essentiellement Ă  rogner sur les budgets dĂ©jĂ  exsangues, notamment en psychiatrie, en expliquant aux soignants qu’ils pourraient vraiment faire des efforts d’organisation de leurs services, et que ne les faisant pas, « on Â» allait les « brieffer Â» pour qu’ils acceptent de « manager Â» les Ă©quipes autrement. Tous ces termes sont inhĂ©rents Ă  une logique de l’a priori et doivent s’appliquer dans un processus « top-down Â». Circulez, ya rien Ă  voir ! pourrait-on dire plus trivialement
Sauf que dans les mĂ©tiers de la relation, il s’agit d’accueillir les difficultĂ©s existentielles de nos contemporains : pourquoi va-t-on voir un mĂ©decin, un psychothĂ©rapeute, un juge, un avocat, une assistante sociale, un Ă©ducateur, un instituteur ? pour acheter quelque chose chez lui ? pour acheter un service ? pour l’acheter lui ? Eh bien non ! Nous sommes amenĂ©s Ă  rencontrer ces professionnels parce que nous avons besoin d’eux, en tant qu’humains secourables disposant en outre d’une compĂ©tence dans tel ou tel domaine. Donc toute rencontre apporte aux professionnels en question, en plus du problĂšme prĂ©cis qui l’amĂšne, une charge de besoin, de demande, de souffrance, de difficultĂ©s de diffĂ©rents ordres qui les contraint Ă  accueillir sur leurs propres Ă©paules psychiques une partie des soucis qui prĂ©sident Ă  ces formes humaines de demandes. Je propose depuis longtemps d’appeler ce portage partiel des soucis des autres la fonction phorique (du grec Phorein : porter). Qu’on ne se trompe pas : je ne dis pas qu’un patient qui va voir son mĂ©decin parce qu’il est atteint du coronavirus lui demande de porter ses angoisses et sa souffrance psychique en lieu et place de le soigner de sa maladie. Mais je prĂ©tends que mĂȘme dans ce cas, le mĂ©decin recevra qu’il le veuille ou non une partie de ces problĂ©matiques connexes, et que, Ă  la longue, cela dĂ©clenchera chez lui une usure dont il faut absolument tenir compte si l’on ne veut pas que ce mĂ©decin devienne contre son grĂ© un technicien de santĂ© laissant de cĂŽtĂ© le caractĂšre humain de sa prestation. Un parent qui va rencontrer l’instituteur de son enfant parce qu’il est en difficultĂ© d’apprentissage va lui transmettre une partie de ses angoisses, et aprĂšs plusieurs rendez vous, l’enseignant portera, qu’il le veuille ou non, une partie des inquiĂ©tudes parentales qui pourra le conduire Ă  une usure subreptice. Un pĂšre convoquĂ© par le juge des enfants parce qu’une information prĂ©occupante lui a Ă©tĂ© signalĂ©e va se mettre en colĂšre dans son bureau et l’agresser verbalement au point que le juge est obligĂ© d’appeler du secours. Le pĂšre, sans le savoir dĂ©verse une partie de son angoisse dans la tĂȘte du juge qui, mĂȘme s’il conserve la dignitĂ© requise en la circonstance, se trouvera Ă©branlĂ© par ce passage Ă  l’acte violent. Bref, je ne vais pas passer toutes les professions de la relation en revue, mais il m’apparaĂźt crucial de prendre en considĂ©ration ces Ă©lĂ©ments pour pouvoir leur proposer une aide qui ne soit pas factice. Sinon, il devient Ă©vident pour les praticiens qui rĂ©flĂ©chissent Ă  ces problĂ©matiques que le nombre de burn out qui croĂźt exponentiellement est un effet direct du manque de prise en considĂ©ration de cette souffrance transmise aux mĂ©tiers de la relation, et notamment de la relation d’aide. L’attitude actuelle des responsables et dĂ©cideurs consiste Ă  dĂ©clarer que ces mĂ©tiers font l’objet d’un salaire et que c’est le juste prix pour rĂ©tribution de ces inconvĂ©nients professionnels. Pour participer Ă  de nombreuses Ă©quipes de soignants et d’éducateurs en position de superviseur, je peux tĂ©moigner de la dĂ©gradation constante des relations que les « usagers Â» entretiennent avec les professionnels. L’agressivitĂ©, la violence verbale, quelquefois physique, les calomnies, la dĂ©sinvolture deviennent des modalitĂ©s relationnelles de plus en plus frĂ©quentes avec les professionnels. Il me semble dĂ©sormais Ă©vident que ces attitudes sont le fruit du fossĂ© qui s’est creusĂ© depuis quelques dĂ©cennies entre les responsables politiques et les dĂ©cideurs d’une part, et les professionnels de la relation d’autre part.

Une trĂšs profonde rĂ©volution des mentalitĂ©s est nĂ©cessaire pour arriver Ă  retrouver une sĂ©rĂ©nitĂ© qui s’impose dans ces domaines complexes. Pour ce faire, l’Etat doit retrouver sa place et toute sa place dans la dĂ©fense de ce qui fait sociĂ©tĂ©, et notamment des services publics qui nourrissent les dimensions humaines. Mais sa place ne consiste surtout pas Ă  dire aux professionnels comment ils doivent travailler, elle consiste Ă  garantir leurs conditions de travail pour que les acteurs se sentent libres de leurs organisations techniques, et soutenus dans l’exercice souvent difficile de ces professions. Cette libertĂ© dans un cadre protĂ©gĂ© favorisera le dĂ©veloppement d’une Ă©thique professionnelle permanente qui ne peut se contenter de consignes lointaines d’un comitĂ© d’éthique, fĂ»t-il composĂ© de personnes remarquables.

Je formule le vƓu que cette crise nous serve de leçon pratique de dĂ©mocratie. Faisons confiance aux professionnels et Ă  leurs capacitĂ©s d’auto-organisation. Demandons Ă  l’État de reprendre la place qu’il n’aurait jamais dĂ» quitter, celle de garantir les bonnes conditions du fonctionnement des institutions humaines sans se mĂȘler de leurs contenus, en les soustrayant aux lois du marchĂ© et de considĂ©rer que cette attaque virale est un signe avant-coureur des impasses dans lesquelles nos sociĂ©tĂ©s de consommation sont engagĂ©es au plus grand dommage de notre Ă©cosystĂšme. Et Vive Tosquelles !

Par Pierre Delion

Le 23 Mars 2020
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